Pas si facile d'être parent ! … nos enfants nous fascinent autant qu’ils nous déroutent.
Des problèmes de discipline à l'école ? Agressivité, angoisse, manque d'assurance sont autant de comportements qui inquiètent les parents qui se retrouvent désarmés. « Mon fils n'a pas de copains à l'école », « ma fille de 6ème se retrouve avec des notes qui chutent considérablement, mon enfant craint le noir … »
L'impact du mal-être d'un individu dans la fratrie peut déstabiliser tout l'équilibre familial.
Il n'y a pas d'âge pour être heureux ou malheureux.
Amener votre enfant à la thérapie n'est pas un constat d'échec. Mais tout simplement être un bon parent c’est chercher une aide extérieure et prendre le recul nécessaire pour comprendre son fonctionnement.
« Les parents, responsable de la solution et pas du problème »
La prise en charge de l'enfant et de l'adolescent ne se fait pas de manière directe.
En effet, votre enfant ou votre adolescent ne sera jamais d'emblée en demande d’une thérapie.
Heureusement, certaines thérapies sont possibles avec les enfants et les adolescents même sans les recevoir directement.
Alors pourquoi ne pas recevoir les enfants et les adolescents lors de la première consultation :
La première raison évidente, c’est qu’il n'est pas possible d'amener quelqu'un sous la contrainte et quand bien même ce serait possible, ce ne sera certainement pas productif. Je sais par expérience qu’une prise en charge forcée est en général très longue et peu constructive.
Ensuite, ce n'est pas toujours très écologique pour l'enfant et l'adolescent de l'amener de force dans un contexte thérapeutique parce que cela risque de l’étiqueter comme quelqu'un qui ne fonctionne pas bien, qui ne satisfait pas ses parents, qui désole, qui déçoit et donc paradoxalement, une thérapie qui se veut aidante peut être, dans ce cas-là, contre-productive.
Il peut être intéressant de ne pas recevoir d'emblée l'enfant ou l'adolescent mais travailler plutôt avec ses parents car ils sont les meilleurs pourvoyeurs d'informations. Ils peuvent très rapidement expliquer le problème.
Ils sont aussi les leviers de changement. On peut demander aux parents de changer des attitudes plus stratégiques et plus efficientes, et de ce fait modifier la manière dont l'enfant, l'adolescent peut vivre son quotidien. Cela signifie que les parents peuvent être clairement d'excellents co- thérapeutes et de très bons thérapeutes pour leurs propres enfants et adolescents.
Dans un deuxième temps, plusieurs solutions sont proposées :
- soit l'enfant ou l'adolescent souhaite venir au cabinet et là, je pourrais bénéficier de son implication active et continuer la thérapie en parallèle avec ses parents et lui.
- Soit-je continue la thérapie avec les parents. Le contexte thérapeutique peut être une manière de réfléchir avec eux aux attitudes à adopter et surtout celles à abandonner parce qu'elles maintiennent un problème voire avec les meilleures intentions du monde, peuvent parfois même les aggraver.
« Rassurer quelqu'un de déprimé lui dire qu'il n'a pas de raison d'aller mal, c'est en général à éviter avec un adolescent »